nouveau départ

Le lendemain, je constate que ce n’étais pas des blagues. J’ai reçu un peu plus tôt dans la journée un message de l’huissier me disant qu’il était en route. Ni une, ni deux je pars en courant de la maison, me disant que si je ne suis pas la, il repartirait bredouille (n’est-ce pas ????).

Eh ben figurez-vous que non, il est entré l’ordure. Il s’est dirigé, comme s’il connaissait la maison, vers la salle de bain, puis dégaina son pistolet.

Tout ce que j’ai à dire c’est :

Pas ma baignoire, pas ma baignoire !!!!!!!!

Les toilettes si vous voulez, mais pas ma baignoire !!!!!!

Il a du m’entendre car il a pointé son pistolet droit sur ma baignoire.

Oh et puis zut, je m’en moque. Des baignoires j’en aurais d’autre.D’où je suis, je ne peux, ni ne veux rien faire.

Psitt ! Psitt ! Vous avez vu le grand mec au fond  qui coure après le gosse, vous croyez que je doive appelez la police ?!

Mais surtout, j’ai un autre plan : affalé sur ma chaise longue, gouttant au luxe de l’oisiveté, je médite sur une autre façon de renflouer les caisses. Attention, je n’ai pas dit que je ne voulais plus voler, mais que je le ferais de façon plus……..ciblé. Mon plan se déroule en trois étapes :

En numéro un, trouver les pigeons potentiels (des hommes se sera plus simple et plus fun).

En numéro deux, devenir leur amie ou plus si affinité (enfin, leur faire croire que plus sera possible).

En numéro trois, s’incruster et les plumer.

J’ai déjà trouvé le pigeon numéro un, vous voulez savoir qui ?

Regardez :

(Il a une bonne tête de pigeon non ?)

-salut, t’es la petite fille de Picsou ?

-Pardon, comment tu as appelé mon grand-père : Picsou !!

-Euh désolé, je ne voulais pas manquer de respect à un mort, c’est parti tout seul. A force d’entendre ma mère l’appelé ainsi, je ne me rappelle pas son vrai nom.

-Non, il n’y a pas de mal. Je crois que je ne te dénoncerais pas à la police.

-En tout cas je suis content que tu sois revenu, je voulais passer te voir mais je n’ai pas eu le temps.

-Heu comment te dire ça sans te vexer?……hum…….on s’est déjà vu avant parce que tu t’adresses à moi comme si on était de vieux pote.

-Kof, kof ,kof …..(Manque de s’étrangler). T’as pas changé toi, dis moi. On était à l’école ensemble, en primaire. On était amis, enfin, si on veut : je te tirais tes nattes, et toi, tu ……hum……me piquais mon goutté.

- . . .

-Tu  ne t’en rappelle toujours pas, hein ?

- . . .

-Leighton Sekemoto ?

-Attends, je crois que je m’en rappelle : un gosse tout petit, rachitique, coiffure bizarre et toujours le seul à avoir un goutté ?

-C’était moi!

-Je me rappelle surtout des tartes au citron de ta mère. Elle t’en donnait tout les mardis et jeudis. C’était un délice ! Je crois m’en rappeler le gout.

(Voix aigüe de vielle dame en arrière plan) Leighton !

-Viens ici, tout de suite ! Je veux rentrer chez moi ! Mes pieds m’font mal ; mon arthrose fait des siennes et je ne parle même pas de ma tension qui doit atteindre des sommets, c’est ma mort que tu auras sur la conscience si je ne rentre pas prendre mes médicaments, imméééédiatement !

Leighton ! si tu me fais raté les feux de l’amour, tu vas m’entendre !

-Je dois y aller. Je suis content de t’avoir revu.

-Moi aussi.

-Tu sais que j’étais un peu amoureux à l’époque.

- . . .

Leighton ! Leighton !!!

-Vas-y ou tu vas te faire taper sur les doigts….Leighton ?

-oui

-Tu crois qu’elle accepterait de me faire une de ses fameuses tartes au citron ?